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andrenavez.com

Ce qu'ils en disent...

 

 

Peindre entre émotions et méditations,mon travail s'inscrit dans ce lieu.

« Paysage intérieur »

Ou par l'alchimie de la matière j'offre au regard de l'autre ce qui me semble être un jeu de soi à soi.

Puisse t'il s'y retrouver ?

A.Navez

 

 

Ce ne sont pas des tableaux mais des fragments, des pans de temps et d’espace, suspendus devant nous et qui nous invitent à la contemplation, à la méditation, à la concentration extrême. Il ne faut point y chercher un sens, un symbole ou un message. De l’art pauvre dans toute sa simplicité et sa splendeur. Du rien sur du quasi rien, un support à peine sensible mais un relief rigoureux et subtilement monochrome qui nous fait pénétrer dans le fourmillement de la matière, dans le substrat de la vie et du visible. Couleur crépusculaire ou rayonnement de l’aurore, rouge du soir ou halo de l’ébloui, l’œuvre de Navez donne à voir le tout à partir de l’élémentaire. C’est à partir du minimum, travaillé avec une profonde patience et un souci de la justesse dans le rendu que l’artiste nous aide à atteindre la plénitude. C’est-à-dire le plein esprit plongé dans l’univers, le milieu immense qui nous entoure et nous contient, nous donne à  penser et  à rêver. Un éclat de ciment pigmenté, une écorce de terre, une onde de clarté suffisent à notre œil pour recréer un monde, instaurer un contexte riche et complexe, faire surgir une émotion inconnue et fertile. En ne montrant que la matière et les mille nuances qu’elle recèle, les vibrations qu’elle envoie, le peintre nous permet le détachement salutaire, l’ouverture vers l’ailleurs ou le lieu inexploré du dedans, la voie vers l’illimité,  l’harmonie et la sérénité que cherche si humblement le méditant. En nous servant de ces ardoises de présence qu’a disposées l’artiste autour de nous, nous couvrirons le toit de notre temple intérieur de précieux moments de solitude et de partage. Seuls à sentir la grâce incomparable de ces instants éphémères et ravis en même temps d’être au coeur de ces regards fervents qui cherchent l’étincelle, le grain éternel de la lumière…

 Michel Ducobu

            Juin 2014

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